Débat d'Orientations budgétaires : Intervention de Bruno Gallien, en début de séance municipale

"Vous qualifiez vos projets de « dense et de longue haleine ».

 Pour vous, pas de réduction de dépenses ni de report d’investissement, vous souhaitez sécuriser les recettes.

 Dans la situation économique actuelle, la question des dépenses est centrale, vous devez faire des économies comme le font les ménages, qui ont appris à décaler certains de leurs investissements et à réduire leurs dépenses courantes.

 Les plans et budgets de fonctionnement et d’investissement doivent s’inscrire dans la capacité financière des habitants de la commune avec comme priorités l’emploi.

 Comment pouvez-vous maitriser les budgets de fonctionnement et d’investissement de la commune alors que vous les construisez et les officialisez une fois l’année entamée ?

Bien que l’adoption du budget primitif des communes doit être prononcée au plus tard le 31 mars de l’exercice budgétaire, rien ne vous empêche, Monsieur Ladet d’estimer les dépenses d’une manière réaliste rigoureuse et responsable et d’estimer les recettes en appréciant les données de l’Etat transmises tout en incluant une baisse prévisible, avant fin décembre.

Faut-il vous rappeler que le budget de l’Etat parait au journal officiel avant fin décembre de l’année précédente.

Le résultat excédentaire actuel et les gains potentiels sur les dépenses permettent aisément de respecter l’équilibre entre les recettes et les dépenses.

 De plus, comment pouvez-vous piloter le budget de fonctionnement en ayant des prévisions d’achat supérieures de 12.1 % (0)aux réalisations ?

Vous précisez « maitriser la dette ». En finançant une partie non négligeable des investissements grâce aux recettes de fonctionnement de l’année, vous réduisez la dette mais cela vous  oblige à dégager un excédent de fonctionnement annuel élevé. (En 2013, excédent de fonctionnement de 2.410 millions € soit 24 % des 10.178 millions € de recettes de fonctionnement).

 Vous savez très bien monsieur Ladet qu’en stabilisant les taux des impôts locaux alors que les valeurs locatives augmentent, vous faites croitre les montants des impôts locaux.

 Les actifs, eux, ont recours à l’emprunt pour s’équiper, leurs revenus ne pouvant pas augmenter à lademande.